Que vont devenir nos enfants ?

Que vont devenir nos enfants ?

« Trois quarts des enfants anglais passent moins d’une heure par jour dehors, soit la durée de promenade recommandée par l’ONU pour… les détenus (selon une étude britannique citée par le Guardian).»

En lisant cet article du monde, où nous avons trouvé la référence à cette étude, nous nous sommes posé cette question : A ce rythme-là, que vont devenir nos enfants ? Quelle vision de la vie voulons-nous leur donner ?

Pour vous faire comprendre le fond de notre pensée, voici quelques faits relevés dans l'article et dont la réalité nous a sauté aux yeux :

- « Au parc, les adultes restent collés au toboggan ou à l’échelle de corde. ... Pas question de risquer une chute, malgré le rembourrage des sols. »

- « Dans beaucoup de villes, si vous croisez un enfant à vélo, soyez assuré que les parents pédalent juste à côté. »

- « Les enfants d’aujourd’hui ont à peine le droit d’aller acheter seuls une baguette de pain. »

- « Certains ne laisseraient pas leur enfant aller seul chercher une baguette, mais autorisent des jeux vidéo interdits aux moins de 18 ans, note une institutrice. Du moment que c’est à la maison, ça semble moins dangereux. »

- « Nous confions des enfants à une baby-sitter à l’âge où, autrefois, c’était eux qui gardaient les petits voisins. »

Or, l'apprentissage se fait nécessairement avec la pratique.
L'article cite un Directeur d’école dans la banlieue de Belfort qui dit sur son blog (Instit90):
« Comment peut-on apprendre la sécurité sans se confronter aux risques ?, .... Pourrait-on imaginer apprendre à skier sans skier, à nager sans jamais aller dans l’eau ? (…) Si les leçons du Code de la route sont importantes pour que nos élèves connaissent les risques de la circulation à vélo, chacun sait bien que c’est en faisant du vélo qu’ils apprendront à repérer les situations dangereuses dans un milieu fluctuant : rien ne sert de connaître les règles si l’on n’apprend pas à repérer les instants où les appliquer. »

Oui, mais le monde a changé, … il est plus dangereux qu’avant …
L'article continue et répond à cette objection :
« Effectivement, ... Les voitures freinent mieux. Les aires de jeux sont tapissées de revêtements amortissants. Chaque adulte est équipé d’un téléphone portable. Les taux d’homicide n’ont jamais été aussi faibles et les rarissimes affaires de kidnapping sont quasiment toujours le fait de proches de l’enfant. Et pourtant, tout dans le comportement des adultes nous laisserait croire le contraire. »

Et dans un des commentaires en bas de pages de l'article un internaute rajoute :
« Notre monde n'est pas plus dangereux, il y avait plus de 17 000 morts sur les routes en 1973 et un nombre d'accidents 3 fois plus élevé que maintenant. »

Enfin, au début de l’article on pouvait lire cette phrase : « Fliqués, surprotégés, les enfants d’aujourd’hui ont à peine le droit d’aller acheter seuls une baguette de pain. Une culture du risque zéro qui les prive de liberté et les prépare mal aux aléas de la vie ».

A la lecture de cet article, en repensant à notre jeunesse, dans un désir de voir la réalité telle qu'elle est, sans l'enjoliver et sans la noircir, nous nous sommes demandés si nous ne devions pas lâcher la bride à nos enfants, si à chercher à préserver leur vie (leur sécurité) nous ne les empêchions pas tout simplement de vivre.

Nos enfants récolteront ce que nous sèmerons en eux, alors que voulons-nous que nos enfants deviennent ?
Quelle semence choisissons-nous d'y planter ?

Venez en parler avec d’autres parents au cours d’un parcours Parents.

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