Apprenons à nos enfants à décrypter leurs peurs.
Souvent la façon dont nous parlons de nos peurs, nous paralyse, elle ne nous permet pas de faire usage de notre raison.
Par exemple, quand je dis que j’ai peur du noir, ma raison est portée à réfléchir sur le concept « le noir ». Or, il n’a pas de sens concret, c’est un concept abstrait, flou qui brouille le cerveau. D'ailleurs, comment pourrait-on se battre contre « le noir »?
Par contre, si je dis que j'ai peur de ce que j'imagine que le noir cache, je mets concrêtement le doigt sur l'origine de ma peur. « Le noir » n'est plus le focus, je peux alors me rendre compte que je suis à l'origine de ma propre peur, me raisonner et donc agir.
Savoir décrypter nos peurs, pouvoir dire concrètement de quoi nous avons peur peut permettre de sortir de l'enfermement émotionnel en nous faisant passer de la peur émotion (paralysante) à la peur raisonnée (agissante). La peur ne disparait pas, mais elle est vue sous un nouvel angle qui donne une ou plusieurs perspectives de sortie.
Nous pouvons appliquer cette réflexion à de nombreux exemples de peur, ainsi:
- Vous n'avez pas le vertige ou peur du vide, vous avez peur de tomber...
- Vous n'avez pas peur des gens autour de vous, Vous avez peur d'être rejeté...
- Vous n'avez pas peur d'aimer, Vous avez peur de ne pas être aimé en retour...
- Vous n'avez pas peur de lâcher prise, Vous avez peur d'accepter que la réalité vous échappe...
- Vous n'avez pas peur d'essayer encore, Vous avez peur d'être blessé à nouveau…
La façon dont nous nous posons les questions influence positivement ou négativement notre capacité à raisonner.
Nous voulons le meilleur pour nos enfants, apprenons-leur à réfléchir, à se poser les bonnes questions et à détecter les sources d'enfermement.